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Fédération des Centres Sociaux
et Socioculturels
de Vendée

Retour sur la journée Aller vers du 1er Octobre 2021

L’aller vers est aujourd’hui une nécessité d’action, renforcée par le passage d’une pandémie qui d’ailleurs ne s’arrête toujours pas !

C’est dans la vision d’une possible sortie de crise, que M. Clercq, psychologue nous invite à nous interroger sur les profils de nos seniors aujourd’hui et sur nos propres représentations dans un monde qui change et qui associe des générations de seniors qui n’aspirent pas aux mêmes besoins, aux mêmes envies

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Psychologue des âges de la vie, il développe une approche et une pratique inspirée de la psychologie développementale, de la psychanalyse (jung) et de la logothérapie (frankl). Il pratique l’accompagnement des personnes âgées en structure gérontologique.

La crise a été révélatrice des paradoxes de notre époque, dans son rapport entre les générations, le libre choix malgré les risques, et le vivre ensemble.

Durant la crise, la subjectivité et la peur semblent avoir pris le pas sur le réel.
Le poids des médias dans la diffusion de cette peur et les interprétations qu’ils génèrent entretiennent une atmosphère anxiogène.

Centres sociaux pays de la loire

1er confinement

Un repli sur son espace domestique plutôt bien vécu malgré le risque de rétractation.

2ème confinement

Une fatigue psychique et un découragement : – Une stigmatisation des seniors comme une population à risque, sentiment d’être non essentiel, perte des repères, privation des proches, réflexion sur ses engagements (symptôme d’une fuite)

Le déconfinement a été un retour à une normalité relative pas toujours si simple à vivre, des messages anxiogènes étant toujours diffusés. Les interactions sont possibles mais l’autre devient un danger.

Une expérience de l’incertitude permanente, de la perte de maîtrise de son destin.

La crise de la Covid est donc un révélateur des maux de notre époque.

  • On aime nos vieux mais pas la vieillesse.
  • une société de la « tyrannie de la gestion et de la performance».

Le sénior évolue dans une société qui exclut la mort de la vie alors que la vieillesse est une phase de son développement , une confrontation à soi et à ses limites à la fois bénéfique et difficile, un besoin d’achever la construction de sa personnalité, de se réconcilier avec soi.

1er défi : faire de cette période post covid une « opportunité pour grandir. »

et sortir du désinvestissement relationnel.
 

Ce n’est pas parce que plus rien n’est comme avant que ce sera pire !

Vers un nouveau contrat social : “avoir sa place sans être obligé d’être toujours jeune et/ou hyperactif”.

2ème défi: réinventer les liens entre les générations :

  • En phase avec les besoins profonds
  • Les limites du tout numérique, ce sont des réticences pas seulement liées à l’âge
  • En leur rendant leur expertise et en les aidant à la transmettre

 

  • Les seniors ne sont pas que des publics vulnérables ! Ce sont des citoyens du XXIème siècle !

3ème défi: changer notre regard sur la vieillesse

  •  Offrir des espaces qui permettent de redevenir acteur et citoyen à part entière

Il est nécessaire d’interroger notre vision des seniors, de leurs besoins et la manière d’y répondre.

Travailler la transcendance de soi : les retraités vivent une période de leur vie où ils sont en forte recherche de sens.

Laurent Ott, éducateur, enseignant, philosophe social, chercheur en travail social est cofondateur de l’association Intermèdes Robinson qui réalise à Longjumeau (91) une action de développement social communautaire.

Pourquoi aller vers ?

1. Le déclin des institutions et de leur autorité : celles-ci connaissent aussi des évolutions tant dans leurs injonctions, que dans leur modèle de gestion de la relation avec les usagers. La distance a, aussi, été accentuée par la prise de rendez-vous, les outils de communication (téléphone et internet), les procédures d’accueil.

2. L’irruption de la précarité et sa diffusion dans toutes les catégories de publics.

3. Il existe un changement de paradigme et un changement d’horizon, de perspectives sociales.

Les exigences du travail « en dehors des murs » et structures interrogent le pourquoi nous le faisons et la façon de le faire !

  • L’ouverture à l’événement et à ce qui arrive.
  • Changement de forme d’autorité, de la part de l’acteur social ou socio-éducatif
  • La non sélection des publics
formation centres sociaux

Le travail doit s’inscrire dans la durée et doit valoriser les problématiques et ces solutions.

1- La recherche de visibilité, le besoin de recruter, l’envie de communiquer.
Les non dits de cette position: la thèse de l’irrationnalité des publics qui ne fréquentent pas les structures

 

2- Le besoin d’être présent à l’extérieur : création d’antennes, de permanences, d’événements, prévoir l’animation des espaces, des territoires.
Les non dits de cette position : il y a des publics différents, il convient d’adresser aux publics « distants » une action plus légère.

3- La création de nouvelles manières de faire du Social, du Socioculturel, de l’éducatif en dehors des structures.
Les non dits de cette position: le travail « au dehors », porté vers les publics a sa propre finalité suffisante !

Ce que la Pédagogie sociale change :
L’ absence de hiérarchie et l’importance d’une organisation
La discipline et les pratiques de base

L’acceptation par l’acteur social de l’inconditionnalité (pas de facteurs connus).
La mise en place d’une pédagogie de référence

  • La disponibilité et la dissymétrie des places entre acteurs et bénéficiaire
  • L’horizontalité

L’engagement dans la durée et la régularité (la non maîtrise de la temporalité)

Il est nécessaire d’explorer les différents types de proximité

Le besoin de communiquer sur ce qu’on fait vis-à-vis des institutions et leur remonter les difficultés rencontrées.

Retrouvez le diaporama de M. Yves Clercq ici et le lien vers son site.

Retrouvez le site de M. Laurent Ott, ici.

Retrouvez d’autres notions sur l’aller vers ici

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